Où les chercheurs d’or pratiquent-ils l’orpaillage ? Quels sont les cours d’eau et zone aurifère France ?
L’orpaillage en France est pratiqué aujourd’hui comme un loisir, mais durant l’Antiquité l’orpaillage était très productif ! Différents fleuves et rivières sont donc connus pour contenir de l’or.
Un peu de pratique et d’observation vous permettront de repérer les endroits susceptibles de contenir des paillettes d’or et pourquoi pas des pépites :
- la goldline : trajet de l’or
- les placers : plage de gravier où l’or a tendance à se concentrer
- les marmites : cavités rocheuses situées au fond du lit de la rivière
Les Cévennes, le massif armoricain et les Pyrénées sont ainsi les 3 régions les plus aurifères de France.
Voici donc une liste non exhaustives des fleuves et rivières aurifères de France où vous trouverez encore de bons spots.
N’oubliez pas d’explorer les affluents également.
Zones aurifères : la carte de France
Repérez facilement ces cours d’eau sur la carte interactive des fleuves et rivières aurifères en zoomant sur la région souhaitée.
Pour chaque cours d’eau nous avons indiqué :
- En bleu foncé la source du cours d’eau,
- En bleu clair son embouchure ou son confluent dans un autre fleuve.
Renseignez vous toujours avant auprès des préfectures pour connaitre la réglementation en vigueur en matière d’orpaillage là où vous souhaitez chercher de l’or. Les règles sont différentes selon les départements.
Zone aurifère massif armoricain
Le massif armoricain est une région à fort potentiel en or. Le gite aurifère de Lopérec est particulièrement convoité encore aujourd’hui : le potentiel serait de 4 tonnes d’or. À la fin des années 1980 le BRGM avait ouvert une mine d’extraction d’or. Mais à cause des risques de pollution à l’Arsenic, de nombreuses associations s’opposent à l’a réouverture de mine dans la région.
Cours d’eau aurifères : les départements
Les cours d’eau aurifères sont présents dans de nombreux départements :
- Côtes-d’Armor : le Lié, la Rance, Le Leff
- Finistère : l’Odet , l’Aulne , Porzay
- Ille-et-Vilaine : la Cantache, le Meu, le Couesnon
- Maine-et-Loire : les affluents de la Sarthe et de la Basse Mayenne
- Mayenne : l’Oudon, les affluents de la Haute Mayenne
- Morbihan : le Blavet, l’Oust et affluents
Trouver de l’or en Normandie
Trouver de l’or en Normandie est possible, même si le précieux métal se fait rare. Les placers sont semblables à ceux que l’on trouve en Bretagne. Les chercheurs d’or aguerris sauront où dénicher des spots intéressants.
Les affluents de l’Orne et de la Vire transportent un peu d’or. Il vous faudra faire des recherches en amont, et bien observer les cours d’eau pour dénicher quelques paillettes.
L’Orne prend sa source aux environs d’Aunou-sur-Orne, et rejoint la Manche à Ouistreham.
La Vire, fleuve long de 128,4 km, prend sa source sur le territoire de la commune de Chaulieu à la Butte-Brimbal, pour aller se jeter dans la Manche.
Zone aurifère dans le massif central
Le Massif central est une zone aurifère France à fort potentiel. De nombreuses mines d’or ont été exploitées par les chercheurs d’or.
L’industrie de l’or apparait en même temps que l’industrie du Bronze, à l’Âge de Bronze, et se retrouve particulièrement dans le Limousin. Il faudra attendre l’Âge de Fer pour voir apparaitre les premières mines d’or, de fer, de cuivre… 227 mines d’or gauloises ont ainsi été recensées.
La région des Cévennes est particulièrement réputée aurifère.
Cours d’eau aurifères : les départements du massif central
Voici une liste des principaux départements du Massif central et des fleuves et rivières aurifères qui les traversent :
- Allier (03): l’Allier, La Sioule
- Ardèche (07) : l’Eyrieux, le Doux, l’Ardèche, le Chassezac , La Ganière, Le Rhône,
- Aveyron (12) : le Viaur, la Truyère ; La Virenque, Le Burle, Le Lot, Le Céor
- Cantal (15) : la Jordanne, la Truyère ;
- Corrèze (19) : la Vézère, la Loyre ;
- Creuse (23) : la Gartempe, l’Ardour ; La Verneigette
- Dordogne (24) : l’Isle, la Loue, L’Auvézère, Dordogne
- Gard (30) : le Gardon, le Gardon d’Alès, le Gardon d’Anduze, le Gardon de Saint Jean, le Gardon De Mialet, le Galeizon, La Ganière, La Cèze, Le Luech, le Vidourle, le Rhône, le Rieutord et L’Auzonnet
- Hérault (34) : l’Orb, l’Hérault (de Saint-Bauzille de Putois à Ganges), La Vis, Le Rieutord,
- Loire (42) : Le Rhône, Le Gier, Le Bozançon, Le Garon
- Haute-Loire (43) : L’Allier, L’Allagnon
- Lot (46) : le Lot, la Dordogne
- Lozère (48) : le Coulagnet, la Colagne, le Lot, la Truyère
- Puy-de-Dôme (63) : l’Allier, la Burande (à Singles)
- Rhône (69) : le Rhône, le Gier, la Saône, Azergues
- Tarn (81) : le Tarn, le Viaur ;
- Haute-Vienne (87) : la Gartempe, l’Aurence, l’Isle, la Glane
Zone aurifère dans les Pyrénées
Peut-on trouver de l’or dans les Pyrénées ? Et bien oui ! En juin 2020, un membre de l’équipe JL Gold Digger, Ken Degorgue a trouvé une pépite d’or de 2,24 grammes, événement qui a été relayé dans de nombreux médias comme par exemple le quotidien régional l’Indépendant qui confirme que les Pyrénées Orientales sont riches en or, en évoquant les rivières qui descendent du Canigou et qui sont réputées aurifères.
Voici la liste non exhaustive de cours d’eau aurifères présents dans les Pyrénées :
- Ariège (09) : l’Ariège, le Salat, l’Arize,
- Aude (11) : l’Aude
- Haute-Garonne (31) : la Garonne sur tout son cours (hors barrage), la Neste
- Hautes-Pyrénées (65) : l’Adour à Maubourguet ;
- Pyrénées-Atlantiques (64) : le Gave de Pau, la Nive ;
- Pyrénées-Orientales (66) : la Têt, le Tech, le Réart et leurs affluents issus des Aspres.
Trouver de l’or dans les Alpes
Les orpailleurs passionnés passent des heures dans cette région, car l’or y est aussi présent : les rivières du Chéran et du Fier par exemple sont bien connues pour être aurifères. On pourrait même trouver dans le Chéran de l’or pur 24 carats.
Les départements pour débuter dans la détection
Voici donc une liste pour vous aider à débuter :
- Hautes-Alpes (05) : la Romanche
- Alpes de Haute Provence (04) : L’Ubaye
- Alpes Maritimes (06) : La Tinée, L’Esteron, La Vesubie
- Isère (38) : l’Isère
- Haute-Savoie (74): le Rhône, l’Arve, le Fier, le Chéran
- L’ain (01) : Le Rhône, L’Allondon, La Versoix, L’Ain
Zone aurifère dans l’Est de la France
Le Rhin est aussi réputé aurifère. Des stages d’orpaillage sont d’ailleurs organisés par Alain Steinmetz par exemple, qui fait découvrir la pratique aux débutants au Plan d’eau de Benfeld.
Le Rhin n’est pas le seul cours d’eau aurifères :
- Haut-Rhin (68) et Bas-Rhin (67) : le Rhin, la Thur, la Doller, La Lauch, La Fecht
- Moselle (57) : la Moselle
- Haute-Saône (70) : L’Ognon
Trouver de l’or en Corse
Enfin, l’orpaillage peut aussi se pratiquer en Corse : le Taravo et L’Asco sont ainsi 2 cours d’eau aurifères.
Les accessoires indispensables pour l’orpaillage
Pour réussir dans l’orpaillage, il est essentiel de disposer des bons outils. Chacun de ces accessoires joue un rôle crucial dans le processus d’extraction de l’or, en particulier lorsque l’on cherche à optimiser ses efforts et à maximiser les résultats. Voici un aperçu détaillé des principaux accessoires à utiliser.
La batée : l’outil classique de l’orpailleur
La batée est un large plat de forme conique, traditionnellement en métal, mais plus couramment en plastique de nos jours pour sa légèreté et sa résistance. C’est l’outil de base pour tout orpailleur, utilisé depuis des siècles. Elle permet de séparer les sédiments plus légers de l’or, plus dense.
Technique d’utilisation : Pour utiliser la batée, il faut prélever une quantité de gravier et de sable dans le lit de la rivière, généralement à proximité des marmites ou des placers, qui sont des zones où l’or tend à se déposer. Le processus consiste à immerger la batée dans l’eau, puis à la faire pivoter lentement tout en agitant légèrement les sédiments. L’or, en raison de sa densité, va progressivement se concentrer au fond, tandis que l’eau emportera les particules plus légères. C’est un travail de patience qui demande une certaine dextérité, mais avec de la pratique, on peut devenir efficace.
Le tamis : pour faciliter le tri des sédiments
Le tamis est souvent utilisé avant de passer à la batée, car il permet d’éliminer rapidement les plus gros cailloux et débris qui n’ont aucun intérêt pour la prospection aurifère. En utilisant un tamis, on ne garde que les matériaux de petite taille susceptibles de contenir des paillettes d’or.
Technique d’utilisation : Il est recommandé d’utiliser un tamis à mailles de différentes tailles en fonction du type de terrain exploré. Par exemple, sur les rives de rivières, un tamis de taille moyenne est idéal pour éliminer les galets. Une fois les plus gros débris retirés, les matériaux restants peuvent être passés à la batée. Cette étape permet de gagner du temps en réduisant la quantité de sédiments à traiter tout en augmentant les chances de trouver des paillettes d’or dans les gravillons.
La rampe de lavage : un atout pour traiter de plus gros volumes
Lorsque l’on souhaite travailler de plus gros volumes de sédiments, la rampe de lavage devient un allié précieux. Cet outil est généralement une longue structure en métal ou en plastique équipée de tapis et de riffles qui piègent les particules d’or en se servant de la force de l’eau.
Technique d’utilisation : La rampe de lavage s’installe directement dans le courant de la rivière. Une fois positionnée, l’orpailleur prélève du sable ou des graviers qu’il dépose dans le haut de la rampe. L’eau emporte les particules légères tandis que les riffles et les tapis retiennent l’or et les métaux lourds. Le grand avantage de cet outil est qu’il permet de traiter rapidement de grandes quantités de sédiments avec peu d’efforts, augmentant ainsi la probabilité de récupérer plus d’or. Cette technique est particulièrement efficace dans les rivières à débit rapide où l’or est dispersé sur de vastes surfaces.
Le détecteur de métaux : pour localiser les pépites
Le détecteur de métaux est l’outil parfait pour les orpailleurs à la recherche de pépites d’or de grande taille. Bien que l’or en paillettes soit généralement trop petit pour être détecté, le détecteur peut être extrêmement efficace pour localiser des pépites ou d’autres objets métalliques enfouis dans le lit de la rivière ou dans les graviers.
Technique d’utilisation : Le détecteur de métaux peut être utilisé en complément de la prospection traditionnelle. Après avoir identifié une zone riche en or, on peut balayer le terrain avec l’appareil pour vérifier la présence de pépites plus grosses. En mode tous métaux, le détecteur réagira aux signaux métalliques sous terre. Il est conseillé de se concentrer sur les zones où les roches sont concentrées, comme dans les crevasses et les marmites. L’or, en raison de sa densité, a tendance à se loger dans ces endroits après avoir été transporté par l’eau.
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