Depuis quand et où trouve-t-on de l’or en France ?
Vous souhaitez vous lancer dans l’orpaillage, mais vous vous demandez s’il y a de l’or en France ?
Et bien oui ! Il y a toujours eu de l’or en France !
De la préhistoire à nos jours voici un résumer des recherches et de l’extraction de l’or en France. Gisement aurifères gallo-romains, fleuves et cours d’eau aurifères, anciennes mines d’or sont autant de lieux où il reste de l’or pour pratiquer l’orpaillage de nos jours.
Sommaire
- Découverte d’or à la Préhistoire
- L’Age de Bronze : bijoux en or, lingots…
- Antiquité : l’orpaillage facile et productif fleuves et cours d’eau très aurifères
- VIème siècle av. JC : développement des exploitations minières
- IVème siècle av. J.C. : L’or et la monnaie gauloise
- Principaux gisements aurifères gallo-romains
- Orpaillage au Moyen âge
- XVIIème et XVIIIème siècle : reprise de l’activité minière
- XIXème et XXème siècle : fin de l’orpaillage au profit de l’extraction minière de l’or
- L’orpaillage de nos jours
Découverte d’or à la Préhistoire
En effet, on trouve des traces du précieux minerai dès la fin de la Préhistoire, dans des sépultures mégalithiques collectives, au Sud de la France dans le midi. L’or est alors mêlé aux autres métaux. À cette époque l’or fut probablement recueilli en pratiquant l’orpaillage.
L’Age de Bronze : bijoux en or, lingots…
Il faudra attendre l’Age de Bronze, pour voir l’or utilisé dans des bijoux et autres parures, dans des objets divers. La fin de l’Age de Bronze sera marquée par la découverte de quantités plus importantes dans les sépultures de l’Est : bijoux en or plus fins, parures plus légères, gobelets, vases… L’or est travaillé pour faire des colliers, boucles d’oreilles, bracelets, mais aussi fondu sous forme de petits lingots d’or, barres, petites tôles… plus facile à stocker.
Antiquité : l’orpaillage facile et productif fleuves et cours d’eau très aurifères
Selon l’historien Grec Diodore de Sicile, l’orpaillage étais facile à pratiquer et surtout productif : l’or peut alors être recueilli sans l’aide de mineur, les cours d’eau et les fleuves sont très aurifères. Les quantités sont telles qu’aussi bien les hommes que les femmes s’en font des bijoux et des parures. Les offrandes en l’honneur des dieux étaient aussi très nombreuses. L’orpaillage a donc été particulièrement productif à cette époque, et semble avoir été pratiqué à travers tout le territoire, dans les fleuves et cours d’eau aurifères des Pyrénées, du Massif central, des Alpes, du Massif Armoricain et des Ardennes.
VIème siècle av. JC : développement des exploitations minières
L’archéologue Béatrice Cauuet a pu mettre en évidence que la plus grande région aurifère de le Gaule indépendante se situait dans la région actuelle du Limousin et du nord est de la Dordogne. Il s’agissait du territoire occupé par les Lémovices, peuple gaulois de l’époque. Elle démontre que les Gaulois et les Celtes ont exploité un nombre important de mines à ciel ouvert ou souterraines. Les travaux archéologiques ont pu mettre en évidence plus de 250 mines d’or gauloises ou supposées comme telles. En 500 ans, la production a atteint 69 tonnes d’or !
IVème siècle av. J.C. : L’or et la monnaie gauloise
Les monnaies gauloises sont assez rares et peu connues. Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu, spécialiste de l’étude des monnaies gauloises a pu les étudier de près. Les pièces en or semblaient circuler entre peuples voisins, puis la monnaie typiquement gauloise se développe en même temps que le commerce avec les Grecs. Les motifs des monnaies gauloises seront d’ailleurs inspirer de celui des monnaies grecques.
Pièces de monnaie Veneti, 5e-1er siècle avant JC Veneti (Gaule)
Principaux gisements aurifères gallo-romains
Alors où l’or gallo romains se situait il ? On peut citer 6 tribus gauloises connues pour leur richesse en or :
- Les Vénètes, du gaulois latinisé Venetī, habitant en Armorique, partie nord de la péninsule bretonne
- Les Lémovices, habitant l’ancienne région française du Limousin auquel ils ont donné leur nom
- Les Tarbelles (Tarbelli en latin), un peuple aquitain
- Les Arvernes (Averni en latin), qui occupaient l’actuelle région Auvergne
- les Volques Tectosages situés en Languedoc occidental (à l’ouest du fleuve Hérault)
- Les Helvètes (Helvetii) sont un ensemble de peuples celtes de l’extrémité orientale de la Gaule établis su r le plateau suisse
Une carte de la Gaule montrant la position des différentes tribus.
L’or gaulois très présent était connu du monde antique, et attira la convoitise… C’est ainsi que Rome, qui été pauvre en or, décida de conquérir la Gaule pour s’emparer du métal précieux. Les conquêtes romaines n’avaient pour seul but d’épuiser toutes les mines d’or en activité. Tous les moyens furent bon pour y parvenir : esclaves, puissantes pompes, vis d’Archimède, dragues, canaux ou encore mercure.
D’après l’écrivain latin Pline (23 à 79 après JC), les romains ont extrait des mines de la péninsule Ibérique et de la Gaule environ 6500 kg d’or par an.
Pour lutter contre ce pillage dévastateur, les gaulois ont tout fait pour dissimuler les exploitations minières : comblées, noyées, détruites…
Orpaillage au Moyen âge
De la fin de l’antiquité au début du Moyen âge, on assiste aux grandes invasions barbares qui marquent la fin de l’Empire romain. Mais les Barbares ne maitrisent pas les techniques d’extraction de l’or et préfèrent le voler : les exploitations minières sont abandonnées.
Entre le Vème et le VIIIème siècle, à l’époque mérovingienne, les mines d’or gauloises furent partiellement ré exploitées par des mineurs occasionnels.
Au VIIème siècle, la première monnaie royale française apparut sous Dagobert (629-639). Au moyen âge, la monnaie d’or ne circulait et ne servait que pour les transactions importantes : ventes de terres…
Puis Charlemagne fit frapper une monnaie d’argent et de cuivre et Pépin le Bref (751-758) frappa le denier d’or. Louis le Pieux, roi des Francs (813-840) fit frapper les dernières pièces en or appelées solidus.
Les mines gauloises furent à nouveau oubliées et le savoir faire minier perdu. Certes on continua de frapper des monnaies d’or dans de nombreuses villes, mais en réutilisant de l’or. L’orpaillage est alors très pratiqué au Moyen Âge : c’est la seule source d’or neuf.
Les archives ont montré que l’orpaillage était pratiqué le long du Rhin, dans les Alpes, les Cévennes, les Pyrénées et le Limousin.
XVIIème et XVIIIème siècle : reprise de l’activité minière
Il faut attendre le XVIIème et Henri IV pour voir repartir l’extraction de l’or dans les mines en France. Mais l’orpaillage est toujours pratiqué, par manque d’or minier. Les cours d’eau aurifères se trouvaient alors dans les Pyrénées, le Massif central, les Alpes, le Massif Armoricain, le Rhône et le Rhin.
Au XVIIIème on a la preuve qu’il existe des filons d’or en France, avec la découverte de la mine de la Gardette, et de nombreuses petites mines remise en état et exploitées artisanalement. Les techniques d’orpaillage varient selon les endroits : les tables de lavage par exemple ne sont pas utilisées systématiquement. Certains pensent que l’on peut optimiser l’orpaillage.
Jean-Paul de Gua de Malves avait ainsi pour projet de perfectionner l’orpaillage dans plusieurs rivières de Languedoc et du pays de Foix, en exploitant les fissures des lits et les anciens lits de rivières cévenoles.
XIXème et XXème siècle : fin de l’orpaillage au profit de l’extraction minière de l’or
La législation minière se précise avec la Loi Minière du 21 avril 1810 : on doit demander l’autorisation des propriétaires riverains des cours d’eau avant de chercher de l’or. Cette étape marque le déclin de l’orpaillage qui devient difficile à pratiquer, et de moins en moins rentable.
En parallèle, la recherche de nouvelles mines d’or s’accélèrent, sur ordre du Directoire et de Napoléon.
Le première Concession minière pour or fût accordée en France le 9 juillet 1847 : Concession de Pont Vieux. Puis les recherches ont mis en évidence le gisement stannifère de Vaulry.
De l’or sera ensuite découvert dans plusieurs concessions :
- Concession Beauberty (Puy-de-Dôme)
- Concession de Bonnac (Cantal)
- District de Pontgibaud (Puy-de-Dôme)
Les travaux de Mallard qui avait observé et recensé d’anciens lieux gallo romains susceptibles de témoigner d’une activité minière suscitent l’intérêt au point de déclencher une véritable ruée vers l’or vers les lieux concernés.
- En 1903, on découvre de l’or dans les filons d’antimoine de la Lucette en Mayenne.
- En 1905, les Mines de la Bellière ouvrent puis les Mines d’or du Chatelet.
- En 1910, la Mine d’or de Glorianes dans les Pyrénées orientales est exploitée.
- La mine de Salsigne connait une forte production d’or à partir de 1926. Elle se situe sur les communes de Salsigne et de Villanière.
Avec l’arrivée de la seconde Guerre Mondiale, plusieurs mines sont fermées. Dernière mine de France, La mine de Salsigne fût fermée en 2004. Ce fût la plus importante mine d’or d’Europe Occidentale, en produisant 120 tonnes d’or.
Enfin en 1975 un gisement fût découvert à Rouez. Les mines d’or et d’argent de Rouez ont été exploitées de 1989 à 1992.
L’orpaillage de nos jours
L’orpaillage aujourd’hui se pratique comme activité de loisir. L’histoire nous montre que l’or a toujours était présent en France. Alors pour trouver une zone aurifère France, rien de tel que de partir sur les traces de nos anciens pour pratiquer l’orpaillage dans des zones connues pour en contenir comme les fleuves et cours d’eau aurifères, et à proximité des anciennes mines.
La batée, le pan, les rampes d’orpaillage de toutes sortes permettent de récolter des particules fines d’or, paillettes et petites pépites d’or, qui feront la joie des petits et des grands !
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