David Board est un chasseur de trésor britannique chanceux. À l’aide de son détecteur de métaux, ce qu’il pensait être un bout de ferraille, s’avère être une bague médiévale estimée à plus de 34 000 euros. La mise en vente aux enchères est prévue le mardi 29 novembre 2022.
Un trésor datant du XIVe siècle
Les faits remontent à 2019. David Board est un retraité de 69 ans. Passionné de détection, il utilise un détecteur de métaux pour la première fois dans les années 1970. À cette époque, il passe son temps à sonder les plages britanniques à la recherche d’un trésor dormant, sans réel succès. Ce n’est que plusieurs décennies plus tard, lorsqu’il décida de retourner vivre dans sa région natale, qu’il découvrit le fameux butin dans un champ situé près du village de Thorncombe.
Le trésor ? Une bague en or à l’anneau crénelé, sertie d’un diamant en forme de pyramide, d’un poids d’environ 3 grammes. David Board ne réalise pas vraiment ce qu’il déterre ce jour-là. Lui, qui aime arpenter les paysages verdoyants et les champs de ses amis agriculteurs, pense simplement avoir déterré un bout de ferraille. C’est qu’une fois rentré chez lui, après avoir lavé sa trouvaille, qu’il comprend que son détecteur de métaux a permis la découverte d’un véritable trésor.
« J’y suis allé deux ou trois fois, et puis j’ai trouvé la bague« , exprime-t-il à la BBC, la radiotélévision britannique.
Les origines de la bague médiévale
Confié à la maison londonienne Noonans Mayfair, le bijoux révèle ses origines entre les mains des experts. Il s’agit d’une bague offerte par un noble, sir Thomas Brook, qui vivait dans les environs de Thorncombe à la fin du XIVe siècle. Destinée à sa future épouse, Joan Hanham, la bague porte sur sa paroi intérieure, une inscription en français médiéval « Comme je tiens votre foi, tenez la mienne« .
La vente de ce bijou devrait rapporter entre 34 000 et 46 000 euros. La somme sera partagée entre David Board et le propriétaire du terrain.
Et en France, que dit la loi ?
En France, cette situation serait bien différente. Un partage aussi simple entre le détectoriste et le propriétaire pour un objet historique ne fonctionne pas comme ça. L’encadrement est bien plus strict. N’hésitez pas à vous renseigner sur ce sujet.
Rappel de l’article L542-1 du Code du patrimoine : « Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que la nature et des modalités de la recherche« .